Si forcément l’image d’Emilio a pour objectif de faire rire, la situation économique l’est beaucoup moins. Que ce soit en France ou à l’étranger, l’impact du virus sur la santé économique des clubs de padel est catastrophique.
Le dicton : “il y a toujours pire ailleurs” semble prendre tout son sens lorsqu’on écoute l’économiste sud américain Enrique Garcia qui nous a aidé à réaliser cette chronique.
En effet, la crise sanitaire est évidemment terrible pour le monde économique français et nos clubs de padel n’échappent pas à cette catastrophe.
Mais, c’est peut-être pire encore dans certains pays comme l’Espagne ou l’Argentine. L’économiste Enrique Garcia a longtemps étudié économiquement le padel hispanophone. Pour lui, c’est clair : le padel en Amérique latine va rencontrer un sérieux coup d’arrêt.
Enrique Garcia nous raconte qu’en général, les structures européennes sont plus structurées qu’en Amérique latine, “notamment chez les TPE ou PME sportives”. Face aux crises, les “entreprises qui ont réussi administrativement et économiquement à se construire seront plus à même de faire face aux aléas extérieurs…”
La raison est simple : “Les clubs de padel en Amérique latine sont souvent petits avec une trésorerie faible pour ne pas dire nulle dans la plupart des cas“.
L’autre raison : “Les politiques de nos états ou des fédérations qui organisent les sports ne sont pas les mêmes entre nos nations”.
En général, et encore plus en France, “l’état va intervenir massivement, et il y a aussi de nombreux systèmes pour encaisser les crises. Si la France profite moins de la croissance globale, elle encaisse bien mieux les crises auxquelles elle peut être confrontée”.
Enrique Garcia a d’ailleurs noté que le padel faisait partie de l’une des plus grandes fédérations sportive au monde : la Fédération Française de Tennis.
Sa puissance de frappe est l’une des plus importantes. C’est une fédération riche qui profite d’une rente annuelle avec ses licenciés (Près d’un million de joueurs), d’une tradition d’homologuer les épreuves sportives (et donc de toucher l’homologation d’une épreuve), il s’agit d’une association loi 1901 avec tout ce qui implique derrière, et surtout, même si cette année sera particulière, la FFT profite de l’un des plus grands événements sportifs au monde : Roland Garros.
Qui peut se vanter dans le sport d’avoir un capital aussi important ? aussi riche ? Elle est une puissance dans le monde du tennis incroyable. On a pu le voir encore dernièrement en imposant avec succès son report de date avec Roland Garros. On ne dit pas NON à la FFT. Et je rappelle qu’il s’agit au surplus d’une association. Elle va donc pouvoir montrer ce qu’elle peut faire en temps de crise. Et l’Etat est avec elle.
A la ligne de départ : nous semblons donc des privilégiés. Difficile à croire quand on voit le degré de la crise.
Que les choses soient claires : que ce soit en Europe, en France ou en Amérique latine, le virus fait très mal aux économies. L’après confinement sera peut-être tout aussi compliqué. Mais la différence, c’est qu’il vaudra mieux être en France par exemple qu’en Argentine ou au Brésil.
La FFT a déjà annoncé un plan de 35 millions d’euros pour aider l’écosystème des sports qu’elle représente dont le padel. Vous ne trouverez aucune autre fédération de padel offrir cela à ses clubs : en effet les fédérations qui gèrent le padel sont en général très pauvres et sont elles-mêmes déjà dans le rouge et même pour certaines exsangues.
En résumé, en France, les clubs pourront certainement compter sur un plan marshall du sport en général pour plusieurs raisons :
La question que nous nous posons évidemment est :