La FFT s’investit beaucoup dans le padel et paradoxalement on ressent un mécontentement général monter chez certains joueurs et clubs. Etrange ?
Un sujet que beaucoup veulent voir aborder “maintenant avant la reprise d’une activité normale“.
N’opposons pas les uns aux autres. Car l’objectif semble être le même : développer notre activité, le padel.
Mais les clubs privés dans tout ça.
Le club privé n’est jamais aidé financièrement. Le club privé doit tout payer et même parfois “sur-payer”.
Pour être habilité par la FFT, il doit cependant répondre au (“Presque”) même cahier des charges que les clubs municipaux avec notamment cette ambition d’augmenter le nombre de licenciés.
Les clubs nous expliquent que :
C’est toujours dans un club privé que la FFT réalise ses principales manifestations de padel.
Tous les clubs de padel qui ont accueilli les championnats de France de padel s’étonnent de voir la faiblesse du montant accordé par la FFT pour louer le club sur une période de 3 jours.
Tous les clubs de padel qui ont accueilli une étape du FFT PADEL TOUR critiquent, parfois même ouvertement, “la dureté des conditions pour être partenaire du circuit élite de la Fédération Française de Tennis“.
Notez cependant, qu’Hubert Picquier a indiqué qu’à l’avenir, il y a de fortes chances de voir le cahier des charges clubs s’assouplir.
Et pourtant, malgré l’énorme générosité de ces clubs hôtes, “nous n’avons aucune aide financière de la FFT et une aide administrative très relative” nous explique-t-on.
C’est peut-être “LE” talon d’Achille de la FFT dans cette politique de développement du padel. Les clubs de padel rejettent quasi-unanimement la politique de la FFT dans notre sport.
Oui, la FFT investit. Oui la FFT met beaucoup de moyens. Mais pas pour les clubs privés.
La politique de subvention de la FFT semble engendrer des dégâts collatéraux pour l’instant amortis par les clubs de padel privés, mais qui pourrait être à moyen terme “terrible pour l’économie du padel français”.
La FFT doit-elle faire plus attention sur les subventions accordées à des clubs de tennis qui veulent du padel et qui se situent à quelques kilomètres d’autres centres ? Ne doit-elle pas limiter les subventions en fonction de l’offre présente dans les zones géographiques ?
La FFT subventionne parfois un club de tennis qui se trouve à quelques km d’un centre privé qui a besoin d’aide.
Bilan : Au lieu d’aider ce club de padel privé habilité par la FFT, la FFT va subventionner un club de tennis qui se trouve juste à côté du privé. Il y a de quoi être révolté par ce comportement.
Et au final, on a parfois l’impression que la FFT joue contre nous (Privé) car elle n’adapte pas sa politique en fonction des clubs de padel déjà présents dans une zone géographique.
L’autre point avancé par des dirigeants de clubs privés :
Par la politique de la FFT, on éparpille du coup des joueurs sur plusieurs clubs. Vous avez un club privé et puis de nombreux petits clubs municipaux qui arrivent avec 1 ou 2 terrains qui vont capter une partie de ces joueurs.
Cela a 2 conséquences : d’abord, déstabiliser le club privé à qui on en demande déjà beaucoup, mais aussi éparpiller une population padel sur plusieurs sites qui proposent parfois des tarifs dérisoires.
Est-il normal de voir la FFT subventionner des clubs pour un ou deux terrains de padel, surtout à quelques pas d’autres structures ? n’est-ce pas contre-productif ?
Contrairement, à ce que l’on pourrait croire, de nombreux clubs municipaux sont d’accords avec cette analyse et se joignent même aux clubs privés pour demander “plus de cohérence dans la politique adoptée par la FFT”.
En revanche, clubs municipaux et privés s’accordent pour dire qu’il “faut des structures fortes avec des associations éventuelles entre municipal et privé dans des zones géographiques“.
Ce qui revient souvent, c’est le nombre de terrains de padel qui se construisent partout en France. La majorité des clubs de tennis propose 1 à 2 terrains de padel. Est-ce une bonne chose pour développer notre sport ?
Oui, cela permet de le démocratiser et de le faire connaître partout en France. Et en même temps, dans des régions déjà bien dotées, n’y-t-il pas d’autres formes de collaboration plus intelligentes ?
Il semble qu’il y ait un consensus sur le fait que construire 1 terrain de padel est contre-productif sur le moyen terme et que le club “n’aurait pas un intérêt de le faire”.
Nous voyons ainsi plusieurs éléments qui peuvent être retravaillés pendant ces heures de confinement.
1. Revoir les modalités pour les subventions des terrains de padel
2. Trouver impérativement une solution pour aider les clubs privés de padel qui répondent aux exigences de la FFT. Car il y a clairement une concurrence déloyale entre les différentes structures.
Suite de notre chronique : https://padelmagazine.fr/la-crise-du-tennis-peut-elle-aider-le-padel
PS : Notez que nous n’avons pas mentionné tous les noms des intervenants dans ce post à leur demande.
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Je réside dans les Hauts de France, à côté du siège de la Ligue de Tennis. La Ligue a récupéré depuis plusieurs années le terrain de padel qu'il y avait à Roland Garros. J'ai été effaré de la réponse que j'ai eu il y a environ 5 ans, lorsque je leur ai demandé l'accès au terrain !!!
La FFT est là pour nous prendre 29 euros chaque mois de septembre pour réparer les sièges sur le Susan Lenglen !!!