Coup de projecteur sur le CV de Kristina Clément. Attention les yeux !
Son palmarès est également assez impressionnant :
Maintenant que nous connaissons mieux Kristina. Essayons d’en apprendre + sur elle.
C’est évident que je n’étais pas forcément prédestinée à me lancer dans le padel.
En 2006, je déménage de Nice à Aix-en-Provence pour le travail (à l’époque dans la Gestion de Patrimoine) et juste avant de partir, j’accepte de faire chauffeur pour une épreuve de Fed Cup organisée dans mon club de tennis à Cagnes/Mer.
La première personne que je vais chercher est le kiné Jérôme Bianchi. On sympathise et comme il habite Aix, il devient logiquement mon kiné par la suite.
Fin 2007, Jérôme me dit:“ma femme Karin cherche une partenaire de Padel, comme tu as un bon niveau de tennis, pourquoi n’essayes tu pas? et si ça te plait, le challenge serait de partir l’été prochain avec l’Equipe de France pour les mondiaux de Calgary”.
J’ai essayé au Set Club à Aix-en-Provence, j’ai accroché… et je suis partie
à Calgary où nous avons contre toute attente ramenée le meilleur classement jamais obtenu : la 4e place!Finalement, c’est grâce au tennis et une rencontre. Merci Jérôme et Karin !
En match par équipe, j’adorais jouer les doubles. Mon meilleur classement était 1/6 avec des perfs régulières à négatif.
C’est vrai que le tennis et notamment mon passé dans le double m’a aidé à jouer au padel pour les coups de base mais après j’ai dû accepter de partir à 0 pour jouer avec les murs.
A l’époque il n’y avait pas de coach pour me donner les clés, donc j’ai mis quelques mois pour les apprivoiser.
Il faut également un peu de temps pour accepter que je ne pouvais pas finir chaque point avec mon smash tennis…
Quand on se lance dans le padel pour un joueur de tennis, il faut être prêt à accepter de reprendre certaines bases à 0.
Oui, car de plus en plus de filles jouent désormais et la majorité d’entre elles viennent du tennis avec de très bons classements (négatives, promo).
Forcément, elles apportent une agressivité supplémentaire dans le jeu notamment à la volée, ce qui rend le jeu plus rapide qu’avant. On le voit aussi au plus haut niveau, où l’arrivée de joueuses comme les jumelles Sanchez Ayaleto et Marta Marrero ont transformé le padel avec leur puissance issue du tennis.
J’essaye de m’organiser 1 à 2 bons matchs par semaine. De temps en temps, je m’organise une heure de panier pour travailler les basiques. Les journées où je ne touche pas la balle, je fais un peu de physique (gainage, exercices de pliométrie, coordination, etc…).
Sinon, fin Février, j’ai pu m’entrainer 3 jours sur Barcelona avec Pablo Crosetti, l’entraineur du jeune phénomène Agustin Tapia. Fin Avril je pars une semaine près d’Alicante en tant que coach pour encadrer un groupe de suédois et j’aurai le temps aussi de m’entrainer durant cette semaine en compagnie de mon amie Antonette Andersson, la N°1 suédoise de padel.
J’aime les attaques en sortie du mur (du smash à la chiquita ) ainsi que les coups au dessus de la tête à la volée sous toutes ses formes. Il n’y a pas vraiment de coup que je n’aime pas… j’aime aussi être au fond et défendre avec les murs avec le challenge de reprendre le filet à l’adversaire!
Ma partenaire sera cette année Alexia Dechaume, une ancienne très grande joueuse de tennis et de double qui aujourd’hui adore prendre sa raquette de padel.
Voir le niveau de jeu incroyable des filles sur le World Padel Tour et le spectacle incroyable qu’elles nous donnent à chaque épreuve. Toute l’implication, l’entrainement que cela demande, aussi bien physique que sur le court pour ces filles … et savoir qu’elles reçoivent 4 fois moins de prize money que les hommes… c’est inacceptable !
J’espère que le World Padel Tour va rapidement se caler sur ce qui se fait en tennis : hommes et femmes à égalité.