Interview de Robin Haziza, l’un des meilleurs joueurs français de padel, récent finaliste avec son partenaire Jérémy Scatena de la 1ère édition de la Padelpro Cup à Sophia. Il revient sur son aventure en Espagne sur le circuit professionnel, analyse le circuit messieurs comme le circuit dames. Il tente de manière très objective de faire un bilan sur l’expérience acquise dans le padel en France et en Espagne.

Avant de parler de ton expérience, on te voit ou dans les jours et semaines qui viennent ?

Objectif les championnats de France de padel en septembre prochain. Avec Jérémy Scatena, on a vraiment envie de regoûter au succès. Mais la concurrence s’annonce très rude. On l’a encore vu lors du Head Padel Open de Lyon et de la Padelpro Cup à Sophia.

Mais le planning est bien fait puisque nous avons deux étapes du World Padel Tour, le Head Padel Open à Boulougne-sur-Mer et puis évidemment l’Open de France de padel qui aura lieu Place du Capitole.

Les français en Espagne, sommes-nous si loin que ça sur le circuit pro ?

En toute humilité, j’avais un discours négatif il y a un an sur le circuit pro. Mais j’ai évolué. Je pensais qu’atteindre le top 100 mondial n’était pas évident. Mais le niveau se nivelle. On l’a vu avec Jérémy Scatena avec son partenaire argentin Nicolas Suescun.

On l’a vu avec Adrien Maigret et moi-même en Suède. Le niveau français s’améliore et on est train petit à petit à progresser.

La paire française, Blanqué / Bergeron réalise également de très belles partise.

Maintenant, est-ce qu’un français pourra atteindre le top 50 mondial dans les prochaines années, franchement je n’y crois pas pour l’instant. Il existe clairement des différences de niveaux.

Réaliser par moment des coups sur certaines étapes, ça j’y crois et j’espère que les français réaliseront le plus de coups possibles sur les étapes du World Padel Tour.

Comment ça se passe pour toi en Espagne ? Tu ne joues pas avec Jérémy Scatena sur le WPT ?

On a choisi Jérémy Scatena et moi de nous séparer sur le circuit professionnel. C’est bien pour moi comme pour lui d’avoir une autre expérience.

Jérémy Scatena a eu la chance de s’associer à un partenaire argentin très fort. Moi aussi je joue avec un espagnol pour l’instant qui joue bien. Mais je commence à avoir de plus en plus de points sur le circuit professionnel. Et on sait que c’est très important. Du coup, je me retrouve avec des appels de joueurs qui veulent jouer avec moi alors que je ne suis pas plus fort qu’il y a quelques mois, mais mes points sur le circuit pro font que je suis plus intéressant pour les joueurs.

Les français ne sont pas encore très crédibles sur le circuit pro. Les portugais le sont, les français pas encore. C’est à nous de montrer qu’on s’améliore.

Les filles, peuvent-elles aller plus loin que chez les messieurs sur le circuit pro ?

Incontestablement oui. Bien-entendu, nos joueuses françaises sont très fortes, mais il y a aussi beaucoup moins de joueuses sur le circuit. Pour accéder au tableau principal d’une étape du World Padel Tour, c’est plus rapide.

Nos joueuses françaises comme Alix Collombon et Laura Clergue peuvent clairement atteindre un tableau principal régulièrement et pourquoi pas s’installer dans le 30 / 20 mondial. J’y crois en tout cas.

L’autre élément très important chez les dames, c’est qu’elles sont très peu  chez les filles à s’entraîner padel comme le font Laura et Alix. Du coup, la marge de progression est très importante. Perso, je pense que l’on pourrait voir de très belles choses chez nos filles françaises dans les années qui arrivent car elles travaillent et elles ont déjà intégré un tableau principal du World Padel Tour… Et pas qu’une fois.

Toute l’interview avec Robin Haziza, ici :

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.