Les structures privées marchandes ont une réelle autonomie dans leur prise de décision. A l’inverse des clubs de tennis dont la Fédération de tennis « garde un œil » sur eux, les centres privés ont une certaine liberté. Comme cité précédemment, ils ne peuvent évidemment pas bénéficier de subventions.

Ils ont à la base un objectif bien précis. Nous avons réalisé des entretiens dans deux centres privés de la métropole de Lille. Le premier est un centre 100% padel tandis que le deuxième est une franchise d’un gros groupe de sport indoor en France, qui propose du football et désormais du padel dans son centre.

Le premier a une offre donc tournée exclusivement sur le padel. Victor, le co-associé de cette structure croit en des concepts forts, et c’est pour cela qu’il voulait proposer que du padel. Il disait même pendant l’entretien « Aujourd’hui on est vachement identifié sur un créneau »[1]. Ils ont pris le parti, avec son associé, de baser toute leur offre et leur communication sur le padel et en ayant pour point d’orgue de proposer des services de qualité, tels qu’un club house très accueillant, une bonne qualité de terrain, réservation en ligne, de nombreux évènements,… En effet, ils ont pris le parti de proposer de nombreux évènements toute l’année « Il y a plein de tournois, des animations pour le pratiquant loisirs, le pratiquant compétition. En fait ça fait vraiment partie des services qu’on souhaite apporter, et c’est aussi l’attente des clients. Donc du coup clairement effectivement on organise beaucoup d’évènements sur différentes thématiques. »[2]. Ils ont des courts labélisés, et peuvent donc organiser des compétitions reconnues par la FFT. D’ailleurs, du 24 au 26 aout 2018, ils accueilleront un P500 hommes et un P100 femmes dans leurs infrastructures.

Le deuxième centre interrogé n’a pas exactement la même offre. Ils proposaient d’abord que du football, cependant ils se sont vu intégrer le padel quelques années plus tard. Leur but premier était de diversifier l’offre, objectif également conseillé par la marque de centre à laquelle ils sont rattachés : « qu’on avait une partie de l’entrepôt qui était inexploité. Et c’était un souhait de la part de cette marque de centre, de développer dans chacun de leur complexe en France une activité annexe au foot, dans la mesure du possible hein, dans les centres où il y avait de l’espace »[3].

Jean, responsable du développement padel dans ce centre, nous faisait part de ses intentions de développer des produits. Le produit en cours de développement est les cours adultes. Cependant il faut du temps pour le mettre en place, surtout qu’ils ont du retard par rapport à leurs concurrents notamment le premier centre cité juste avant. Ils avaient déjà tenté l’expérience, mais le produit n’était pas suffisamment abouti pour qu’il marche bien. Ils ont été aussi confronté aux forts couts des enseignants, particularité que nous verrons dans la partie 5.4.1.3.

Ainsi pour résumer et comparer ces deux centres, l’un est 100% padel et a axé son offre sur une forte vie autour de l’évènementiel, notamment autour des compétitions officielles, tandis que le deuxième propose du football et du padel et est plus sur une offre padel pour des pratiquants loisirs.

[1] Page 89 : entretien Victor

[2] Page 83 : entretien Victor

[3] Page 96 : entretien Brice et Jean

Pierre Lemonnier

Pierre a fait des études de STAPS, et a validé un master en management du sport, après avoir étudié à Reims, Francfort et Lille. J’ai découvert le padel en 2014 pendant mon année Erasmus à Francfort grâce à une amie espagnole. Bon sang, que c’est bon le padel !