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Nouvelles pratiques sportives : Les tendances sociologiques

Les sociétés changent leurs habitudes de vie au cours des décennies. Elles sont à la recherche permanente de nouveauté, et se lassent rapidement des choses. Nos sociétés actuelles sont dans l’hyper consommation et le renouvellement permanent.

La définition que Acensi et Marchiset[1] donne sur le sport moderne est importante : « Il s’agit d’expérimenter son corps dans des situations extraordinaires, vivre des émotions uniques dans les airs, dans l’eau, sur terre ». Nous faisons partie, notamment en France, d’une société de loisirs. Nous voulons tester de nouvelles choses, et lorsque nous nous en lassons, nous testons d’autres choses. Ce phénomène n’est pas présent que pour les loisirs, mais pour les produits en général.

L’historien du sport Paul Dietschy dans la revue #534 de Sport Stratégies[2] nous dit : « Dans nos sociétés de plus en plus individualistes, il est plus simple de trouver cinq coéquipiers que onze ». Il fait ici référence au centre de football indoor où l’on peut jouer à partir de 5 contre 5. De plus ces centres permettent de venir jouer lorsqu’on en a envie, contrairement à une pratique plus fédérale pour laquelle on doit respecter des horaires d’entrainement et de match.

Lorsque nous parlions dans l’introduction de l’évolution de la course à pied, ça fait exactement le lien avec ce que nous sommes en train de dire. Les membres de notre société actuelle sont à la recherche d’une pratique plus libre et plus facile d’accès. En effet, ils sont de  plus en plus individualistes, et n’ont parfois pas les coéquipiers de pratique dans leur entourage. Il n’est pas simple de trouver une personne de son cercle proche de niveau équivalent et voulant pratiquer exactement au même moment.

Ainsi, comme la société moderne a dû mal à penser « collectif » et à s’ouvrir aux autres, les pratiques prennent de nouvelle forme, telle que la course à pied depuis quelques décennies. Cette dernière est l’exemple parfait pour illustrer ce fait, car il est possible de pratiquer n’importe où, n’importe quand, et seul.

[1] ACENSI Jean-Philippe, MARCHISET Gilles Vieille, « le sport ne sert pas qu’à faire des champions », Les carnets de l’info : 2010, 203 pages.

[2] RIDEAU Frederic, « Nouvelles pratiques : un dilemme pour les fédérations ? Le match foot vs basket », Sport stratégies : le spécialiste du marketing : #534, 18 – 24 décembre 2017.

Publié par
Pierre Lemonnier