Les clubs de tennis connaissent de grosses disparités. En effet, selon leur histoire et leur situation géographique, ils n’ont pas forcément la même « nature ». Certains clubs, insufflés par la volonté des dirigeants, prennent une forme familiale. Ils tournent autour d’une vie très active et d’une vie centrée sur des évènements, des moments de partage. Ils organisent ainsi un bal annuel, un barbecue annuel, etc.

D’autres sont centrés sur la compétition. Dans les ligues, on retrouve très souvent les mêmes clubs avec les meilleurs joueurs, dans les compétitions, les meilleurs joueurs sont issus très souvent du même noyau régional de club. Lorsqu’un club, dit « rural » forme un très bon joueur, ce dernier est très souvent attiré par les meilleurs clubs de la région, le plus souvent urbains. La situation géographique joue ainsi son rôle et cela s’explique du fait que les grandes villes détiennent beaucoup de clubs de tennis, et donc de nombreux tournois. Cela permet beaucoup moins de déplacements, et beaucoup moins de longs déplacements, et donc une pratique plus facile du tennis en compétition pour les joueurs, ce qui engendre également une plus forte progression.

La situation géographique joue également pour certains clubs situés sur les littoraux. Ces clubs ont très souvent un attrait touristique. Ils sont en général l’hiver très calme, et l’été très animés par l’afflux massif de touristes. Ils sont donc plus centrés sur un aspect économique. Jean-Michel Peter et Philippe Tétard[1] mettent d’ailleurs en avant que le tourisme a eu une influence sur la diffusion du tennis : « Ce succès, la FFT – qui est aujourd’hui la plus importante fédération en sport individuel – le doit notamment à de lointaines racines anglo-saxonnes, puisque le tennis gagna la France par ses côtes et ses plages, à l’instigation des touristes anglais, grands exportateurs de modes sportives. (…) Le tennis est d’abord un tennis de plage, avant de conquérir l’ensemble de l’espace balnéaire. (…) Elles soulignent (les cartes postales) le rôle clef du développement balnéaire et touristique dans l’implantation du tennis en France ».

[1] PETER Jean-Michel et TETARD Philippe, « L’influence du tourisme balnéaire dans la diffusion du tennis. Le cas de la France de 1875 à 1914 », STAPS : 2003/2, n°61, pages 73 – 74.

Pierre Lemonnier

Pierre a fait des études de STAPS, et a validé un master en management du sport, après avoir étudié à Reims, Francfort et Lille. J’ai découvert le padel en 2014 pendant mon année Erasmus à Francfort grâce à une amie espagnole. Bon sang, que c’est bon le padel !