De nombreux clubs de padel, joueurs et porteurs de projet nous posent beaucoup de questions sur la formation padel, les règles administratives, etc.
Fabien Boudet, le directeur de la vie fédérale de la FFT revient donc sur toutes les questions posées par les internautes.

Padel Magazine – Comment s’affilier à la FFT pour les clubs de padel ? 

Fabien Boudet – En créant une association loi 1901, comme pour les clubs tennis. Il n’y a rien de nouveau là dessus.

En revanche la grande nouveauté et où nos statuts ont évolué récemment c’est cette habilitation à la FFT pour les clubs privés. Ils doivent se rapprocher de leur ligue régionale mais globalement l’habilitation est une espèce d’affiliation.

En effet, un club privé comme un club municipal pourra donc être relié à la FFT. Les clubs privés ne seront donc plus obligés de créer une association sportive pour se rattacher à la FFT grâce à l’habilitation qui comporte quelques restrictions pour les clubs privés mais qui globalement reprend les termes et les objectifs d’une affiliation.

Quel est son coût ? 

Très marginal pour un club. Le coût est très faible et ne doit pas être un frein pour les clubs. Les conseillers en développement pour les clubs dans les ligues régionales sont habilités pour aider les clubs à comprendre le mode de fonctionnement.

Les internautes, entrepreneurs,  joueurs et clubs ont manifesté leur mécontentement concernant le manque de visibilité pour la formation padel….

C’est un point en effet qui pose soucis pour le moment, car nous savons bien évidemment que de nombreux clubs de padel se trouvent confrontés à un problème de légitimité dans l’enseignement du padel alors qu’ils ont intrinsèquement toutes les compétences et l’ancienneté pour promouvoir et enseigner le padel dans leur club.

La FFT travaille activement sur ce point pour essayer de trouver une alternative bénéfique pour tous les clubs. Le problème c’est que nous ne sommes pas seuls. En effet, tout passe par le ministère des sports. C’est le ministère qui donne les autorisations et son agrément concernant tel ou tel diplôme. Pour le moment, il n’existe que le brevet de tennis qui permet d’enseigner légalement le padel.

Cela pose donc 2 problèmes :

=> D’abord, le BE de tennis n’est le plus souvent pas un joueur de padel et compétent pour enseigner le padel.
Du coup, nous allons proposer une formation padel facultative dans la formation du brevet d’état de tennis. Cela ressemblera à des modules. C’est assez simple puisque la colonne vertébrale existe déjà.

=> Ensuite, que faire de ceux qui n’ont pas le BE de tennis ?
Pour le moment nous n’avons pas de réponses. La FFT planche sur ce sujet. Mais il faut savoir encore une fois que la FFT n’est pas seule à prendre la décision. Nous réfléchissons sur la création d’un diplôme de padel.

Ne peut on pas créer des reconnaissances de diplômes entre la France et l’Espagne par exemple ? 
C’est très compliqué. et là aussi nous ne sommes pas seuls à prendre la décision. Je rappelle que le Ministère des Sports doit donner son aval. Et c’est loin d’être facile même si je comprends que des diplômes aussi cotés que les monitorats espagnols par exemple pourraient trouver sa place en France.

Mais le problème de ces reconnaissances de diplômes n’est pas propre au tennis et au padel. On pourrait parler des problèmes de reconnaissances qui existent par exemple dans le milieu médical, etc.

Plus généralement, il faut un diplôme d’état. C’est la loi française. Si les entraîneurs n’en ont pas, ils seront dans l’illégalité.

Je comprends qu’il existe une impatience. La FFT est une belle structure mais elle est grosse et donc il faut nous laisser du temps.

Je rappelle que nous faisons déjà un énorme travail avec entre autre ce terrain de padel à Roland Garros et la mise en place des championnats de France.

Vous parliez d’attentes des joueurs et des clubs…

Nous ressentons cet engouement. c’est évident. Dès que la FFT a intégré le padel dans ses statuts, elle a senti qu’il y avait un potentiel important dans son développement. On va essayer de faire le maximum pour répondre à cette attente. Mais on doit faire les choses sérieusement et il faut comprendre qu’on ne peut pas faire le travail non réalisé par les précédentes institutions en charge du padel en quelques mois.

Pour la phase finale des championnats de France, en savons-nous plus sur la décision du lieu ? 

Pour le moment non, il y a des pistes et aucune décision n’a été prise. Les clubs doivent répondre à un cahier des charges très précis.

Mais le club doit proposer des terrains en indoor.

Concernant la licence de padel, elle sera la même que celle du tennis ?

La licence abrita donc le tennis, le padel et le beach tennis. Avec une licence, nous pouvons avoir 3 classements différents. La licence est attribuée qu’à une seule personne. Elle est nominative. Mais bien entendu, si le licencié pratique ces 3 sports, il aura un classement sur ces 3 sports. C’est clairement un énorme atout.

Existe t-il des aides ou subventions pour le padel et notamment pour les entrepreneurs ?

La FFT n’aide pas directement. En revanche on sait que les ligues qui reçoivent des dotations de la part de la FFT peuvent utiliser cet argent pour la promotion du padel. Certaines ligues ont d’ailleurs déjà dit qu’elles allaient avoir une politique de développement de ce sport (ndlr :https://padelmagazine.fr/jean-luc-tenedos-5000e-par-terrain/)

Cette aide est attribuée en priorité à des clubs municipaux ?

Plutôt oui. Mais ce sont les ligues qui gèrent leur propre politique. Sur le plan de la FFT, il n’existe pas d’aides spécifiques pour le padel. En tout cas, ce n’est pas à l’ordre du jour.

Interviewé par Franck Binisti
Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.