Eli Amatriaín : sa transition du padel à la psychologie du sport

C’est bientôt le clap de fin pour Eli Amatriaín ! La joueuse espagnole entame en effet la dernière étape de sa carrière sportive, avant d’ouvrir un nouveau chapitre de sa vie : la psychologie du sport.

La psychologie du sport, le remède de tous ses maux

Victime d’une mauvaise expérience lors d’un tournoi, la joueuse avait été contrainte de faire appel à un professionnel de la psychologie du sport afin de pouvoir se sortir d’un état d’anxiété ayant transformé sa passion pour le padel en douleur.

Grâce aux différentes solutions qui lui ont été apportées par ce psychologue, Eli avait pris la décision d’entreprendre une formation dans ce domaine afin de venir en aide aux athlètes qui comme elle doivent traverser des situations compliquées.

Elle a ainsi déclaré : “Au cours de ma vie, j’ai toujours rendu le padel compatible avec d’autres activités. D’abord, c’était avec des études d’enseignement. Quand j’ai terminé ma licence, j’ai commencé à donner des cours. Quelques années plus tard, quand j’ai eu trente ans, j’ai décidé d’essayer la psychologie et j’ai commencé à l’étudier.”

Après plusieurs années passées sur les courts de padel et à l’approche de la fin de sa carrière sportive, Eli Amatriaín commence à dessiner son avenir : “Je sais qu’il me reste peu de ma carrière sportive et je pense que la psychologie du sport est une bonne opportunité pour faire une transition pour les années à venir.”

Une mauvaise expérience vécue lors d’un tournoi

C’est un événement malheureux survenu lors d’un tournoi à Grenade qui a été le déclencheur de sa prise de décision d’une nouvelle vie.

“Nous traversions une mauvaise passe avec des défaites face à des paires supposées moins fortes. En demi-finale, j’ai ressenti que je n’avais pas le niveau. Je suis entrée sur la piste en pensant que les gens avaient payé pour venir nous voir et j’avais l’impression de les tromper, comme si j’étais un intrus sur cette scène.”

Elle poursuit : “J’ai trébuché, je me suis cognée contre la vitre et on a dû me faire des points de suture. Je suis retournée sur le terrain et j’ai poursuivi mais je ne me souviens de rien du tout.”

C’est suite à cela qu’Eli a décidé de faire appel à un professionnel de la psychologie comme elle l’explique : “À la suite de cela, je me suis rendue compte que ce que j’avais aimé toute ma vie était devenu souffrance.”

“Après quelques mois de travail avec le psychologue, j’ai compris que mon esprit était mon allié et non mon ennemi. À partir de ce moment, j’ai de nouveau apprécié le padel.”

Elle prend alors une décision qui va changer son avenir professionnel : “Mon inquiétude à propos du sujet a commencé parce que pendant de nombreuses années, nous avions l’habitude qu’on nous apprenne à nous entraîner physiquement, mais personne ne nous a appris à nous gérer et à nous contrôler au niveau mental.

J’ai commencé à étudier la psychologie afin de mieux me connaître, et pas avec l’idée de m’y consacrer à l’avenir.” Finalement, elle y a tellement pris goût, que les choses ont changé.

Aujourd’hui, malgré le fait qu’elle participe toujours à des tournois, Eli travaille aussi avec quatre joueurs : “Ils m’ont donné l’opportunité de combiner le padel professionnel avec la psychologie. Je les aide à savoir quelles sont leurs peurs, leurs forces.” La reconversion est en marche !

Publié par
Eléonore Coulibaly