Dubaï 2022 – Des Mondiaux qui débutent par une polémique ?

Nombreux sont ceux qui ne comprennent pas pourquoi le Qatar se retrouve dans ces Championnats du monde de padel 2022 qui ont lieu à Dubaï.

Comment cela se fait-il que que nous ayons trois poules de quatre nations et une poule de cinq, chez les dames comme chez les garçons ?

Normal, anormal ? On va essayer d’y voir plus clair.

Le changement du pays hôte a eu des conséquences

Le Qatar était censé accueillir ces Mondiaux. En effet, il s’agissait du premier choix de la FIP. Par conséquent, ce pays était exempté de qualifications.

Sauf qu’entre temps, pour des raisons que nous ne connaissons pas précisément, la FIP a dû trouver très rapidement un nouveau pays hôte pour la compétition. Et les Émirats arabes unis se sont rapidement positionnés et ont obtenu l’aval de la FIP.

Conséquence : le Qatar n’étant plus le pays hôte, les Qataris se sont donc retrouvés absents des premiers tableaux des Mondiaux 2022, communiqués par la FIP il y a quelques jours.

N’ayant pas pu participer aux qualifications, le Qatar a trouvé la situation injuste et a donc demandé à la FIP de revenir sur sa position et d’accepter son équipe messieurs (le pays n’a pas d’équipe féminine). Chose que la FIP a faite.

Sur le plan purement sportif, et au vu de l’implication du Qatar dans le padel, on pourrait donc estimer qu’il n’y a rien d’anormal de le voir participer à ce Mondial.

Enfin, l’autre argument auquel nous ne pensons pas forcément de prime abord, c’est l’équilibre des tableaux dames et messieurs. En effet, les Émirats arabes unis ayant une équipe dames et messieurs, on se retrouvait forcément avec un tableau dames à 17 équipes puisque le pays hôte devait évidemment faire partie de la compétition, et la FIP ne pouvait pas retirer une équipe qui s’était qualifiée.

D’une certaine manière l’équipe dames EAU considérée par la FIP comme “invitée” a offert cette option au Qatar pour les messieurs. Nous avons donc une équipe “invitée” pour chaque catégorie.

Mais sa participation interroge…

D’abord, la présence du Qatar crée un déséquilibre. En effet, pourquoi devrait-on avoir une poule de 5 quand les autres sont composées de 4 pays ? Cela fait plus de matchs pour le groupe de 5 (le D en l’occurrence), plus de fatigue, plus de risques de blessures. C’est donc, il est vrai, pas très juste par rapport aux autres.

Mais, on peut également dire que le Qatar n’est pas non plus une équipe de premier ordre, et qu’elle n’aura finalement qu’un faible impact sur les performances et le déroulement de la compétition. En effet, l’an passé, les Qataris avaient terminé à la dernière place.

L’autre question qui se pose, c’est la réglementation. La FIP pouvait-elle le faire ? Les statuts l’autorisent-ils à le faire ?

Manifestement, ce n’est pas si évident que ça. En effet, les statuts prévoient très précisément 16 équipes dames et 16 équipes messieurs pour les phases finales d’un Championnat du monde. Avec 17 on ne semble pas très en accord avec la réglementation…

Par ailleurs, si on détermine que la FIP peut adapter sa réglementation pour permettre de répondre à cette situation exceptionnelle, on peut se dire que sur le plan purement sportif, elle aurait pu faire en sorte que la Suède puisse participer à la compétition chez les messieurs. En effet, l’équipe qui compte dans ses rangs les Windahl, Vasquez et autre Knutsson manque cruellement à l’appel de ce Mondial émirati…

Comme vous pouvez le constater, le débat reste ouvert, le choix de la FIP peut-il être compréhensible au vu de la situation exceptionnelle ? On attend votre avis !

Publié par
Franck Binisti