Interviewé par nos confrères de Marca, Alex Ruiz s’est exprimé sur sa séparation difficile avec Momo Gonzalez. Le “Captain America” du padel est désormais focalisé sur sa nouvelle collaboration avec “El Gato”. L’objectif, dévoiler le potentiel de ce nouveau duo à l’Open de Grenade.

La séparation délicate avec Momo Gonzalez

Nous avons eu du mal à prendre un bon départ. À Abu Dhabi, nous avons gagné un super match contre Maxi et Campa, nous avons atteint les demi-finales à Doha en battant les numéros 1. Mais par rapport aux attentes, nous voulions être plus réguliers.

Les gens confondent parfois régularité et résultats. Quand je parle de régularité, je parle du niveau de jeu et des sensations en tant que joueur. Je veux toujours le meilleur en termes de jeu, mais cette fois-ci, je ne pense pas que nous ayons atteint le niveau de stabilité que nous souhaitions. Nous voulions que les meilleures paires regardent le tirage au sort et se disent “wow, nous allons affronter Alex et Momo”. Malgré une année de travail, je pense que le niveau de notre duo avec Momo a stagné.

Alex Ruiz Momo Gonzalez joie Master Final 2022

Momo est mon ami et je veux toujours ce qu’il y a de mieux pour lui. Quitter un partenaire juste au début de l’année me dérange beaucoup et me rend très triste parce que c’est quelque chose qui ne me convient pas. Il est plus facile d’être quitté que de quitter quelqu’un, comme c’est le cas dans les relations amoureuses. Dans les deux cas, j’ai essayé de prendre les choses de la même manière, mais cette fois-ci, c’était très difficile. C’est mon ami et tout ce que nous avons vécu sur le terrain était réel. On ne l’a pas vu à la télévision, mais après le dernier match avec Momo au Paraguay, j’ai fondu en larmes.

L’impact nocif des réseaux sociaux

Cela me blesse que les gens ne s’arrêtent pas pour connaître la personne et s’en tiennent au fait plutôt qu’à ce qui entoure ce fait. Les gens disent “regardez ce type, il a laissé Momo après seulement trois tournois, ils formaient une très bonne paire… et c’est vrai, nous formions un très bon duo.”

Mais bon, les gens ne vous connaissent pas, ils pensent que j’ai quitté Momo, j’ai essayé de faire de mon mieux et j’ai été clair avec lui avant le Chili. Je voulais ce qu’il y a de mieux pour lui. Il y a des critiques qui ne sont pas constructives. Ce sont des choses qui font mal parce que les gens restent uniquement sur ce qui se passe en surface.”

Je pense que les gens ont la mémoire courte parce que j’ai lu tous les commentaires sur Tello… et aussi sur Paquito ! Je suis surpris que beaucoup de gens parlent de deux joueurs comme ça, peut-être qu’ils ont traversé une mauvaise passe, oui, ou qu’ils ne se sont pas entendus, mais il ne faut pas oublier que ce sont deux joueurs exceptionnels.

Écrire une nouvelle page avec El Gato

Nous sommes allés au Chili, un voyage un peu chaotique, et là j’ai reçu un message de Tello et ça m’a fait très plaisir parce que c’est un joueur que j’ai toujours apprécié. Je l’ai même dit à Momo à la fin de l’année dernière, nous avons des jeux similaires. J’espère que les attentes seront comblées et que les sensations se refléteront sur le court.

Pour le moment, je vais continuer à vivre à Malaga, mais les quelques semaines où nous serons libres, j’irai à Madrid pour m’entraîner avec Rodri (Ovide) et Tello. L’idée est de connecter toute l’équipe autant que possible pour travailler comme des robots.

Ces derniers jours, j’avais des doutes sur la façon dont nous allions aborder l’aspect défensif, mais ils ont disparu d’un seul coup. Actuellement nous nous entraînons ensemble et c’est comme si nous nous connaissions depuis toujours. Tello me transmet beaucoup sur le terrain, je pense qu’il peut m’apporter beaucoup. On ne s’est pas fixé d’objectif précis, mais je pense qu’ensemble nous pouvons atteindre la meilleure position possible au classement.”

Alex Ruiz et Juan Tello joueront leur premier match mardi contre Pincho Fernandez et José Antonio Diestro, les finalistes de l’Open 500 à Reus.

Pour voir l’interview complète en espagnol, c’est ici.

Vincent Gallié

Fan d’ovalie, de ballon rond mais aussi de sport de raquette, il a été piqué par le padel lors de son adolescence en Galice. Aussi à l’aise devant la caméra que derrière un micro, Vince saura apporter sa vision et son expertise de passionné de la petite balle jaune.