Pendant le confinement, j’ai suivi une préparation très dure en prenant le personnage de Donkey Kong et je me suis entrainé avec lui sur la console car mon physique lui ressemble.
Plus sérieusement, je me suis occupé du Maigrouse Poker Tour. Cela est parti d’un appel avec Jean Thomas Peyrou et Simon Boissé : un soir nous avons décidé de jouer au poker sur Winamax, mais nous ne pouvions pas jouer à 3. On a eu l’idée de créer un truc sympa. J’aime commenter, faire des directs, j’ai donc lancé le Maigrouse Poker Tour, en invitant tout le monde à venir y participer. Cela a super bien marché, avec 277 inscrits pour la plus grosse étape. Je ne m’attendais pas du tout à ce que cela marche aussi bien.
En Juillet et Aout, on va arrêter un peu, car nous avons eu beaucoup d’étapes durant le confinement. Certainement qu’à la rentrée, on reprendra avec un rythme plus léger pour que les gens puissent suivre.
Je suis joueur de tennis à la base et directeur sportif d’un club de tennis. J’ai découvert le padel il y a 4-5ans par hasard, avec Sébastien Ruiz, notre gourou à tous. Il m’a invité à une partie. Comme tout le monde, j’étais perdu sur le terrain, aucune compréhension de comment il fallait jouer, appréhender les vitres. Je n’ai pas gagné beaucoup de parties au début et pour moi ce n’était pas possible de ne rester que sur des défaites. J’aime beaucoup les défis donc je me suis lancé, j’ai joué de plus en plus et c’est devenu une vraie passion.
Ce n’est pas uniquement l’activité en elle-même qui m’a plu mais c’est aussi l’ambiance qui était top. Dans mes débuts au padel, j’étais encore -4/6, et il n’y avait pas cette ambiance-là dans le tennis.
Je pense vraiment avoir évolué, j’ai écouté les conseils que l’on ma donné, j’ai appris à parler avec mon partenaire, avec mes coéquipiers de l’équipe de France.
J’ai fait équipe avec mon frère, Julien Maigret, pendant quelques temps. Lorsque j’ai décidé de jouer avec Benjamin Tison, ce n’était absolument pas pour une question de niveau. J’ai pris cette décision car nos profils se correspondaient mieux. Julien avait des projets dans sa vie personnelle, nous allions donc être en décalage car moi, à cette période, j’avais envie de me déplacer un peu plus pour participer à des tournois.
C’est un peu la même chose qui s’est passée avec Benjamin, je suis allé le voir pour lui faire part de mes projets qui étaient et son différents des siens. J’ai ma vie sur Paris, mon travail, lui voulait partir vivre à Barcelone et se consacrer à 100% au padel. Ce n’est pas pour le niveau que moi et Ben avons décidé de nous séparer. Leurs projets sont similaires avec Jérémy Scatena donc cela est très cohérent.
Tout a été posé sur la table avant que l’on prenne la décision de jouer ensemble pour cette année 2020. Il n’y a pas eu de surprise car j’étais au courant de son projet de devenir sélectionneur de l’équipe de France femmes. Robin m’a fait découvrir un aspect du padel que je connaissais pas, il a été bienveillant avec moi et je l’en remercie encore aujourd’hui.
Nous avons un très bon souvenir en Suède, lorsque nous avons réussi à atteindre le tableau final. C’était une semaine géniale !
Après je ne vais pas le cacher que c’est une perte pour l’équipe de France, Robin fait parti des meilleurs joueurs à droite en France. Depuis quelques années il est dans le développement du padel en France donc c’est la suite logique des choses pour moi. Son choix laisse une place du coup et c’est aussi une bonne chose, cela peut motiver des joueurs qui n’étaient pas loin de rentrer dans l’équipe.
Si il fallait faire un choix à l’heure actuelle, je choisirais Simon Boissé avec qui j’ai battu Jorge De Benito et José Luis Salines, ou Jean Thomas Peyrou, avec qui je m’entends très bien sûr et en dehors du terrain. Nous nous sommes entrainés ensemble une semaine en Espagne, je pense qu’on est capable d’inquiéter Ben Tison et Jérémy Scatena. Yann Auradou peut rapidement rattraper les meilleurs joueurs de droite. C’est vraiment un choix personnel car ce sont des personnes avec lesquelles je m’entends très bien et c’est quelque chose de très important pour moi.
Quand on me parlait des joueurs de padel en Espagne le discours était le suivant : “contre des Espagnols, vous n’avez aucune chance”. Il est vrai que le niveau est très relevé des les pré prévias.
Ce qui est impressionnant c’est le nombre de très bons joueurs en Espagne. Malgré tout, nous avons quand même réussi à finir l’année 130ème mondiaux Ben et moi. Il est sûr pour moi, que le top niveau est impossible à atteindre car nous avons trop de retard par rapport à eux.
Notre manière de jouer en a surpris plus d’un sur le circuit. Avec Benjamin nous jouions très vite très fort. C’était une force car nous nous attendions à ce que les joueurs soient très forts, mais eux ne nous connaissaient pas du tout et nous avons pu gagner des matchs avec notre jeu atypique.
On peut m’assimiler à Jessica Ginier chez les filles, car nous avons une vie de couple, un travail dans un club de tennis qui nous prend du temps. Nous sommes des passionnés de ce sport. La petite différence entre nous, c’est le fait que je me suis lancé sur le World Padel Tour l’année dernière.
Je respecte les décisions qui ont été prises par la FFT car cela n’a pas dû être facile. On ne peut jamais satisfaire tout le monde. Ce qu’il faut voir c’est que la situation avec le Covid a évolué, et certainement que la FFT travaille pour proposer des tournois.
Nous en tant que membre de l’équipe de France, on se doit de soutenir la Fédération Française de Tennis. Si la démarche qu’a proposée Jérémy Scatena il y a quelques semaines a pour but l’évolution du padel, je le soutiendrai avec grand plaisir.
Retrouvez les + / Les questions des internautes / les INSIDE dans le podcast ici : https://www.youtube.com/watch?v=YzsstL4qH8I