Focus sur Frédéric Pamard, le fondateur d’une école de Beach Tennis à la Réunion. Nous verrons que le parcours d’un beacheur et d’un padeliste est assez similaire dans de nombreux cas. Ce passionné de beach tennis qui en a fait son travail, montre à quel point le parcours pour arriver à ses fins peut être compliqué.

Pouvez vous commencez par nous raconter votre parcours tennistique et nous expliquer comment êtes vous arriver dans le Beach tennis ?

J’ai été joueur de tennis à niveau régional, champion de la Réunion à plusieurs reprises, meilleur classement 0. Adulte j’ai enseigné le tennis pendant plus de 10 ans. J’ai créé une structure d’entraînement type pôle espoir où je me suis occupé de 3 jeunes à plein temps avec des résultats obtenus intéressants : une proposition en pôle France et une intégration dans le groupe avenir national. On m’a présenté le Beach tennis au tout début, lorsque ce sport est arrivé sur l’île il y a 7-­8 ans je pense. Etant Réunionnais et ayant grandit dans le surf / tennis / beach volley, j’ai tout de suite accroché à ce sport mais je m’y suis réellement penché il y a un an.

Pouvez-vous nous expliquer votre projet brièvement?

Créer une structure Beach tennis de 4 terrains éclairés dans l’enceinte d’un club de tennis avec système de réservation de terrains type tennis, avec la création d’une école …

Emmener le Beach tennis hors des plages, est-­ce un pari ? Comment expliquez-vous le fait que vous soyez le premier à tenter l’expérience ?

Il s’agit là pour moi non d’un pari mais d’une logique allant dans le sens de l’intégration du Beach tennis dans la FFT. Objectif :

­‐ Augmenter le nombre de licenciés FFT tout en dynamisant les clubs en perdition, en évitant le départ de certains joueurs sur les plages.

­‐ Fidéliser les 12-­15ans dans les clubs de tennis

­‐ Démocratiser un sport de raquette se rapprochant du tennis en proposant des tarifs attractifs. –

‐ Faire des passerelles entre tennis et Beach tennis et inversement.

Comment voyez-vous l’évolution du Beach à la réunion ? Quels sont ses points faibles ? Comment y remédier ?

Le Beach Tennis est pour moi amené grandir encore en se structurant. De nombreux besoins se font sentir en infrastructures fixes et allumées. Il est aussi en demande de professionnalisation sur la partie entrainement, besoin d’entraineurs, de préparation physique et mentale.

Point faibles : manque de structuration / Manque d’entraineurs et d’écoles / Besoin de plus de soutien de la FFT ( LRT) : aides financières pour les meilleurs … Pour y remédier, je pense qu’il faut que des acteurs du tennis (entraineur / joueurs …) adoptent se sport , s’y intéressent et aient une envie de le développer.

De quel oeil voyez-vous l’absorption du Beach tennis par la FFT ? Est-ce un point fort ? Quels sont les cotés négatifs ?

Pour moi c’est un point fort et cette absorption est une bonne chose, elle va (peut) amener à ce sport une structuration plus rapide si la FFT joue le jeu.

Points négatifs : enlever de la liberté / Fun à ce sport / empêcher les non DE Tennis d’intervenir dans la formation (ex : volleyeur ou bons joueurs de beach)

La nécessité d’avoir un DE tennis pour enseigner le Beach, est-­ce une incohérence ? Quels seraient les changements nécessaires à apporter ?

Non au contraire je trouve ça très cohérent, ce qui ne l’est pas c’est de ne pas permettre aux spécialistes de ce sport qui ne sont pas tennisman mais joueurs de niveau nationale voir international d’intervenir et de former des jeunes et adultes au Beach tennis.

Solutions : intégrer dans la formation DE un module Beach tennis et trouver un barème permettant aux bons joueurs de Beach d’avoir une équivalence au niveau 15 de tennis pour pouvoir devenir DE.

Qui vous a aidé dans votre projet ? La ligue est-­elle un soutien ? Qu’aurez-vous voulu de plus de leur part ?

Le club dans lequel va se monter se projet m’aide à réaliser cette structure. La ligue n’est pour l’instant pas un soutien mais va je pense le devenir une fois que ce projet aura pris de l’ampleur. Il faut parfois investir d’abord et prendre des risques pour ensuite demander de l’aide.

Selon vous, où se situe le Beach Français comparé aux autres pays ? Quels exemples à suivre ? Que faut-­‐il changer ?

Top 5 je pense. Il faut structurer l’activité, plus d’infrastructures fixes, former des entraineurs, créer des écoles et centres d’entrainements, augmenter les compétitions…

Comment voyez-­vous l’évolution du Beach dans les années à venir ? (international, national)

Joker, je pense que ce sport va évoluer en terme de licenciés en terme de niveau de jeu pour pourquoi pas un jour apparaitre aux JO…

Quid du Padel, avez-vous eu l’occasion de tester cette discipline ? Possibilité de vous voir vous investir dedans ?

Oui à Roland Garros cette année. Oui une réelle envie de m’investir dans ce sport, le seul soucis : le budget et les cyclones 😉


Auteur : Alexandre BRUZAUD,” state=”open” ]Diplomé d’un Master (spécialisation marketing et management du sport) à l’ISC Paris Business School. En CDI depuis la fin de mes études au sein d’Adidas France en tant que responsable commercial en charge de la région Paris/Nord. Passionné de sport, j’ai découvert et adhéré au Padel lors de mon Erasmus en 2013 en Espagne.


 

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.